Ce matin je songe aux oiseaux.
Je lis, consulte des images et ne peux aller plus loin aujourd'hui tant la fascination de celle-ci me saisit.
peinture sur bois 220 x 195 cm
Triptyque peint par Hieronymus van Aken,
dit Jérôme Bosch vers 1504
conservé à Madrid, Museo del Prado
Le plus grand et le plus féerique triptyque de Jérôme Bosch comporte sur le volet gauche le Paradis, souligné par les nuances tendres et claires du vert, du bleu, du jaune et de l'ocre et, sur le volet droit, l'Enfer musical, maintenu dans des couleurs sombres et froides du noir bleuté au gris.
Dans le panneau central, une véritable explosion de couleurs rehausse l'illustration prodigieuse du paradis artificiel où tout est calme et volupté.
Dans un vaste paysage lumineux, Jérôme Bosch organise la scène en quatre plans concentriques, peuplés de dizaines d'êtres humains nus, d'animaux et de créatures monstrueuses.
Maints détails, comme les fruits et les oiseaux, sont d'une taille disproportionnée.
Ce sont ces oiseaux géants qui éveillent en moi un sentiment étrange et merveilleux sur lequel il m'est difficile de poser des mots. Je pense à ce que Socrate nommait "la démangeaison des ailes".
L'oiseau, frère cadet de l'ange apprend l'essentiel : le détachement, l'acceptation joyeuse de sa singularité, surmonter sa fragilité en récusant les inutiles soucis.
Être à chaque instant neuf dans la plénitude de la liberté.
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