16 mai 2008

Mort d'un homme de l'art



Je me souviens de l'exposition Combines au centre Pompidou l'hiver dernier et de l'émotion devant ces explosions de couleurs et de matières hétéroclites .

Dans l'un des derniers longs entretiens donnés au journal Le Monde, Robert Rauschenberg évoque une histoire Zen que racontait son ami John Cage : celle d'un mille-pattes que l'on interroge pour savoir quel pied il pose d'abord sur le sol pour avancer. Le mille-pattes s'arrête, réfléchit. Et meurt. Il ne s'était jamais posé la question.


15 mai 2008

Londres, Empreinte de voyage n°3



Londres, c'est aussi le calme et la volupté de ses merveilleux jardins.
À Holland Park, dans le joli bassin du jardin japonais, des carpes blanches géantes et moustachues se dandinent entre les rochers plats et les écureuils sont friands de fraises !
Dans Hyde Park,  allongée sur un plaid moelleux après un délicieux pique-nique, je me souviens des livres de mon enfance et suis des yeux mis-clos Mary Poppins qui vient s'installer au numéro 17 de l'allée des Cerisiers chez M. et Mme Banks...



14 mai 2008

Londres, Empreinte de voyage n°2


Comme j'aimerais habiter  dans la "Enlightenment Gallery", la galerie des Lumières au British Museum : c'est assurément la maison idéale !
Il y a là tout ce dont je raffole, c'est un nectar à base de jus concentré de culture et de beauté, où s'exprime l'esprit des lumières de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle.
La lumière au sens propre s'y déverse à flot par les grandes fenêtres en mezzanine.
Dans les vitrines de bois précieux de chaque côté sont sagement rangés sur fond de "rectory red" des livres, vases grecs à figure rouge, pierres, figurines de Babylone, Bouddha des indes et de chine, laque japonais, fossiles, coquillages, gravures d'animaux ou de plantes, vaisselle...
Le cheminement est scandé de sculptures romaines en marbre blanc, une belle déesse Sekhmet en diorite noire, de grands vases Medicis.
Une pincée de Louvre, un nuage de bibliothèque nationale et un zeste de Deyrolle.
On peut y ressentir l'illusion naïve d'appréhender le monde entier d'un seul regard.
Si je vivais à Londres, je crois que je viendrais ici tous les jours !



13 mai 2008

Londres, Empreinte de voyage n°1


Julian Moore mise en scène par Annie Leibovitz en Grande Odalisque, dans l'exposition "Vanity Fair" à la National Portrait Gallery, est assurément géniale !
Je pense à C devant une photo de David Hockney au bord d'une piscine, torse nu, en pantalon rayé avec ses cheveux de paille et ses grandes lunettes rondes.

Les portraits des Tudor dans les étages du musée sont impressionnants par leur troublante ressemblance, la pâleur des visages engoncés dans des fraises jusqu'au menton, sur des fonds bleu-vert veloutés.
Dans ceux du XIXe, les hommes sont tous vêtus de noir dans leurs beaux cadres de bois sombres mis en valeur par les murs vert Arsenic.
À l'étage des contemporains, nous découvrons la reine Élizabeth par Andy Warhol.