Dans la salle circulaire du Musée du Cluny où sont exposées les six tapisseries de la "Dame à la licorne", la lumière est faible et très douce. C'est une émotion à degrés ascendants. Je me souviens d'avoir ressenti cela à la Tate modern dans la salle des "Rothko" où la lumière est aussi tamisée et la couleur rouge irradie le même ravissement.
Ces tentures de laine et de soie de la fin du XVe siècle,"découvertes" par Prosper Mérimée dans le château de Boussac sont entrées dans la légende grâce aux écrits de Georges Sand.
Cinq d'entre elles illustrent chacun des cinq sens. La sixième "à mon seul désir" galvanise l'imagination. Le lion, la belle licorne et le bestiaire familier qui gambade dans les fleurs et entre les arbres fruitiers sont véritablement extraordinaires.
Je vais revenir la voir souvent.
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