15 juillet 2008

3 films israéliens

Ces derniers jours, je traverse une période israélienne...


Je l'ai vu au cinéma Max Linder Panorama, que je trouve formidable!

Dans les années 80...

C'est un film autobiographique. Ari Folman, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu'il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80.

Le lendemain, Ari, pour la première fois, retrouve un souvenir de cette période de sa vie. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades.
Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cette fraction d'Histoire et de lui-même et décide, pour y parvenir, d'aller interviewer à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d'armes.

Plus Ari s'enfoncera à l'intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.


Là, l'absurdité de la guerre semble dictée de plus haut que les hommes. L'animation rend les personnages plus que réels.
Elle permet, comme dans un livre, d'imaginer ce qui n'est pas montré, pas dit. C'est aussi un film sur la peur, une démarche d'une grande intelligence en tout cas. Je regrette un peu la scène d'images d'archives de la fin qui me parait inutilement terrifiante.





10 ans plus tard...

Israël, 1991. Toute une famille pleure la disparition de l'un des siens. Fidèles à la tradition, les proches sont censés se réunir dans la maison du défunt et s'y recueillir pendant sept jours.
Alors que chacun semble se plier à la coutume, la cohabitation devient de plus en plus pesante. Contraints de se supporter jour et nuit, frères et sœurs ne tardent pas à laisser l'amertume et les disputes prendre le pas sur le recueillement. L'atmosphère devient bientôt irrespirable et les vérités enfouies depuis longtemps remontent enfin à la surface …


J'ai beaucoup ri et trouvé tous ces personnages très attachants. Même si nos traditions sont différentes je peux m'identifier très aisément à des moments vécus dans "mes familles". Ce film donne envie de pardonner par avance les mesquineries cachées pour couper court à leurs révélations, mais il ne peut pas toujours en être ainsi.
Dans ce film aussi la guerre est présente à chaque instant et je me dis que d'ici on ne peux vraiment pas se rendre compte de ce que cela peur être !
Je suis, par ailleurs, assez fascinée par la force des traditions juives qui sont un ciment entre ces gens malgré tout et leur apporte le délicieux -quoi qu'on en dise- sentiment d'appartenance
à un groupe aux lois clairement définies.





Au vieux cinéma le Brady, l'Albatros, boulevard de Strasbourg...

Un jour,...


Une fanfare de la police égyptienne, invitée en Israël pour l'inauguration d'un centre culturel arabe, se perd et se retrouve isolée dans un village au bout du monde. Nécessité fait loi : il faut bien se parler, voire sympathiser.
Quelques brèves rencontres pleines de chaleur et d'humanité.


Celui ci est une fable légère et pleine d'humour, un film délicat et drôle : deux cultures confrontées, confortées ;
des hommes un peu à la dérive mais qui continuent courageusement leur chemin malgré tout.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je n'ai entendu que du bien des 2 premiers films, mais n'ai vu que le 3° ... simple, beau, chaleureux ...